Alain Geier

Nous vivons tout comme vous un douloureux moment. Veuillez accepter nos très sincères condoléances Nadine et Jessica

Mon Ami, C’est par ces deux petits mots simples, presque enfantins mais riches d’une grande sincérité, que tu t’adressais à moi. C’est vrai que tu as su garder la fraicheur et la spontanéité d’un esprit jeune et vif, tandis que ton acuité sur les choses de la vie, le bien, le mal, ton aversion pour le mensonge et la cupidité, montraient la maturité d’une sagesse souvent silencieuse. Dès le début de nos échanges téléphoniques, quelque chose m’a touché en toi, sans que j’ai n’ai jamais été capable de dire exactement de quoi il s’agissait. Tes dix mille mercis, tes compliments et ta reconnaissance, certes immérités, furent ceux d’une âme pure. Ta joie d’avoir réussi ton challenge, je veux bien sûr parler de ton livre, fut aussi la mienne. Ta dignité dans les épreuves, et nous savons qu’elles ont été douloureuses, restera pour moi une leçon de vie. Ta cécité a suscité en moi bien des questionnements, des prises de conscience. Un grand sentiment d’injustice. Je pouvais voir le soleil, les arbres, la mer, la montagne, les êtres aimés… Pas toi. Jamais une plainte, juste le désir d’être traité à l’égal des voyants. Chapeau bas, l’ami ! Peut-être, sûrement ai-je tendance à croire, te languissais-tu de voir ce monde et ses merveilles. Maintenant, tu n’as plus besoin de tes yeux pour voir cette belle lumière de l’autre monde, avant moi. Avant moi aussi, tu auras compris ce qu’est le temps des hommes et ce qu’est le temps des âmes. Le voyage de Tony n’est-il pas devenu réalité ? Merci à Gérard d’avoir croisé ma route et de m’avoir permis de te connaître. Merci à Charly d’avoir pensé à moi. Merci à toi d’avoir été ce compagnon pendant ces quelques mois intenses. Merci mon ami. Je te souhaite, là où tu es, la paix et la sérénité.

Très sincères condoléances à toute la famille